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Un Jour, Un Bleu - Karim El Khebir

Né le ? le 4 mai .

Travail ? Après avoir été footballeur professionnel, Karim a travaillé pendant cinq ans comme vendeur à Sport 2000. Il s'apprête à passer ses diplômes pour devenir entraîneur.

Au club depuis ? Son arrivée remonte à l'été 2014 : d'abord comme joueur seniors pendant un an, puis comme éducateur.

Club précédent ? Issu de la région parisienne, Karim a commencé le football à Villepinte (Seine-Saint-Denis) d'où il est originaire. Il est ensuite parti chez les cadets nationaux du Paris FC, avant d'intégrer le centre de formation de Brest. Suite au dépôt de bilan du club, il a atterri au centre de Valenciennes. Suite à la relégation du club en National, après une première descente consécutive l'affaire « VA-OM », il signe professionnel en National. Il franchit ensuite un cap en rejoignant Châteauroux en Ligue 2, club avec lequel il connaîtra la Ligue 1 pendant un an. Trois ans plus tard, il rejoint Bruno Metsu à Valence, puis part faire un périple en Angleterre, en Écosse et en Irlande. Puis Karim revient en France pour terminer sa carrière en CFA à Sainte-Geneviève-des-Bois. Il finit par venir dans la région pour des raisons familiales. Il a évolué à Champtocé et à Bouchemaine, avant de rejoindre le club.

Fonction au club ? Depuis la saison dernière, Karim est l'entraîneur de l'équipe réserve.

 

Sa vie au club

 

« Évoluer à un niveau amateur, c'est moins facile que chez les professionnels. Le cadre de vie n'est pas le même, les gens travaillent à côté. Mais je vois ça comme une passerelle pour arriver là où j'ai envie d'aller. C'est-à-dire une structure, pas forcément professionnelle, où les joueurs s'entraînent tous les jours. Certains anciens pros ont la chance de tout de suite retrouver ces conditions, de mon côté je n'ai pas à me plaindre. Je suis très bien là où je suis actuellement.

Je suis arrivé ici grâce à Julien (Vaucelle), il m'a dit que c'est un club dans lequel je pourrais m'éclater. Comme j'avais un appartement dans la Doutre, c'était facile d'accès. Le club avait l'air structuré donc je me suis dit pourquoi pas. J'ai démarré comme joueur, j'ai joué un peu avec l'équipe première avant de me blesser au tendon. Je suis ensuite revenu en fin de saison. Parallèlement, l'entraîneur des U19 est parti, on m'a proposé le poste et j'ai dit : « pourquoi pas ».

Ça m'a permis de continuer à passer mes diplômes, j'ai enchaîné avec l'équipe B la saison suivante. C'étaient mes débuts à ce poste, maintenant je suis rentré dans le rôle. Au départ, j'avais un peu de mal à m'adapter au niveau. Je voyais que les joueurs n'étaient pas capable de faire certaines choses qui paraissaient évidentes dans les divisions où j'ai pu jouer. C'était difficile à admettre au début, maintenant j'arrive à faire la part des choses, à mieux cerner le niveau.

Mes joueurs progressent, je progresse aussi comme éducateur. Dans les clubs amateurs, un entraîneur travaille beaucoup comme un éducateur. Il y a tout un aspect social que je découvre. Il faut faire en sorte que les joueurs soient investis dans ce qu'ils font, il faut aussi chercher à les responsabiliser. On est là pour les accompagner, les conseiller. Cela nécessite beaucoup d'écoute, plus que chez les professionnels où c'est plus dictatorial.
Ce qui est intéressant, c'est qu'il y a des joueurs avec des caractéristiques différentes. Il faut faire en sorte de tous les tirer dans le même sens. Et quand tu arrives à retranscrire ce que tu veux voir sur un terrain, c'est là où tu prends du plaisir. Tu apprends tous les jours. Ici, on a la chance de pouvoir partager avec tous les entraîneurs, les éducateurs et les bénévoles du club. L'atmosphère est bonne. Il y a tout pour faire en sorte que cela se passe bien, je suis content d'être ici. »

 

Questions / réponses

 

Quelles sont tes passions ? J'essaie de passer un maximum de temps avec mes enfants. Ma fille est à Nantes, mon fils est plus loin. Après j'aime bien le cinéma, je suis un vrai cinéphile. Quand j'étais joueur pro, j'étais à fond dedans. J'aime aussi la musique. J'essaie de profiter un maximum de la région aussi. Nantes n'est pas loin, la côte est sympa, on n'est pas très loin de Paris en TGV donc ça permet de profiter de ma famille.

Quel est ton film préféré ? Mon film préféré ? (Il réfléchit) J'ai beaucoup aimé le dernier film avec Leonardo Di Caprio, The Revenant. Celui pour lequel il a eu un Oscar. Il est extraordinaire, c'est un très bon film. J'aime bien les biopics qui racontent l'histoire de personnes. Je ne suis pas trop fan de tout ce qui est Fast and Furious. J'aime bien quand il y a une intrigue qui amène à réfléchir.

Quels sont tes goûts musicaux ? J'aime bien les musiques africaines, le hip-hop aussi. The Roots, J. Cole, Kendrick Lamar... J'ai baigné dedans quand j'étais jeune. Quand j'étais en Irlande, j'ai écouté beaucoup de rock, j'ai eu la chance d'aller voir des concerts. On avait pas mal de places par le club, ça m'a permis d'aller voir les Red Hot, U2. Des groupes que j'ai découvert là-bas, je n'étais pas trop fan au départ, et maintenant j'apprécie ce qu'ils font. Ce sont de vrais musiciens. J'aime bien Daft Punk aussi. Même si je reste très hip-hop, mon passage en Irlande m'a vraiment ouvert à d'autres musiques.

Si tu devais partir sur une ile déserte, quels sont les trois objets que tu emmènerais ? Un bateau déjà : si j'y vais tout seul, j'aimerai bien pouvoir aller chercher des amis pour les ramener avec moi. Du feu aussi et puis de quoi pêcher pour pouvoir manger.

Si on te donnait 100 000 euros demain, qu'en ferais-tu ? Je crois que j'achèterai un autre appart. On a acheté une maison avec mes frères, mais je pense que j'achèterai un autre appart. Sans doute ici ou à Nantes.

Quel est ton club de cœur ? J'aime bien Paris, j'aime bien Newcastle aussi. Mon frère vivait là-bas, j'ai rencontré les joueurs du club. Et puis j'ai vite supporté cette équipe. J'aime bien cette ambiance du Nord de l'Angleterre, ça ressemble un peu à un public comme Lens chez nous. Pour Paris, quand j'étais petit, j'ai fait ramasseur de balles au Parc. C'était autre chose au niveau de l'ambiance, mais il y avait des inconvénients. C'était compliqué avec Boulogne. Parfois tu étais obligé de partir un peu plus tôt pour ne pas avoir d'ennuis. Ça n'était pas aussi sécurisé que maintenant. Après quand j'étais joueur, je les supportais un peu moins. J'ai joué contre eux, donc ça change un peu ton regard. Mais c'est vite revenu à la fin de ma carrière.

Quel est ton plus mauvais souvenir de footballeur ? Ma blessure aux ligaments croisés. Je me suis blessé à un moment où j'étais vraiment bien dans ma carrière. C'était l'année de la montée en Ligue 1 avec Châteauroux, ça m'a fait loupé une bonne partie de la saison dans l'Élite. C'était à une période où je jouais beaucoup. Surtout ç'a mis un frein dans ma carrière, ensuite c'était compliqué. Ça m'a vraiment stoppé. Ensuite tu reviens, mais c'est compliqué.

Quel est ton meilleur souvenir ? J'ai bien aimé la montée en Ligue 1, forcément. Mais bon avec la blessure, je ne l'ai pas vécue pleinement. Après il y a eu les années au centre de formation à Brest. C'étaient de belles années. Je découvrais le monde pro et puis on avait une génération de bons joueurs. J'étais avec Makélélé, Guivarc'h, Laurent Robert... C'est super intéressant, je découvrais vraiment ce qu'était ce métier de footballeur. Ce sont de vrais bons souvenirs. Et puis il y a eu ma période Outre-Manche où j'étais le seul français dans les clubs où je suis passé. J'ai découvert une autre culture, une autre approche du football. Je m'y suis intégré rapidement et c'était vraiment intéressant. J'y ai appris beaucoup de choses.

Comment se passe la saison de ton équipe ? Un peu en dents de scie. C'était un peu compliqué au début, il a fallu que les joueurs s'accaparent leur équipe. Une réserve, c'est toujours compliqué à gérer parce qu'on dépend de l'équipe première. Logiquement les joueurs veulent jouer en première, mais il n'y a que quatorze places et inévitablement des déçus. C'est vrai que ç'a été compliqué par rapport à ça. C'est dommage parce que je pense qu'on avait le groupe pour jouer à la fois un bon rôle pour l'équipe première et pour la réserve. Ça nous servira pour l'année prochaine.

Dernière question, te souviens-tu de ton premier match en pro ? Pas vraiment. J'ai signé pro en étant à Valenciennes qui évoluait en National après sa descente de Ligue 2. Je ne me souviens plus trop de ce match-là, ce n'est pas ce qui m'a le plus marqué. Par contre, je me souviens bien de mon premier but. C'était à Charleville-Mézières, on avait fait 1-1 alors que l'on était mené 1-0. C'était l'année de la montée avec Châteauroux. Ce match se déroulait dans la dernière ligne droite de la saison, c'était important de ne pas perdre là-bas. Seulement je me suis blessé deux ou trois matches après...


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