Un jour, un bleu - Corentin Choffat

Arrivé au club en 2006 à l'âge de 13 ans, Corentin Choffat est toujours là douze ans plus tard. Il est même devenu joueur de l'équipe première et membre du conseil d'administration. Rencontre.

FICHE D'IDENTITÉ

Né le ? 10/04/1994.

Travail ? Ingénieur généraliste en milieu industriel.

Au club depuis ? Corentin a dû arriver en 2006, selon ses calculs. C’était l’année où il était en -13 ans première année.

Clubs précédents ? Avant de jouer au club, il a défendu les couleurs de l’USCE (Union Sportive Cantenay Epinard).

Poste ? Sa réponse : milieu défensif ? Milieu offensif ? Défenseur Central ? Je sais plus trop moi maintenant, il faut demander à Pierre !

SA VIE AU CLUB

« J’ai commencé le football en débutant à Cantenay-Épinard, j'y ai joué pendant 6 ans, en catégorie débutants, poussins, benjamins et même en -13 ans (en étant surclassé). Lorsque j'ai voulu continué en - 13 ans première année, on a eu des problèmes d'effectifs. De nombreux joueurs on décidé d'arrêté, les plus âgés ont été surclassés mais les plus jeunes (les première année) ne pouvaient pas jouer dans la catégorie supérieure. Il fallait donc trouver une entente sportive. De l'autre côté, NDC avait 2 équipes de -13 ans mais la deuxième n'était pas complète. On a donc réaliser une entente NDC - Cantenay-Epinard pendant une saison.

Dès cette première année, je me suis bien intégré. Je me suis fait pas mal d'amis, dont certains sont encore au club comme Maxime Terrier ou Thibaut Réthoré (Thibault ou Thibaut, je sais jamais et je vais me faire engueuler). J'ai donc décidé de rester pour y jouer ma deuxième année de -13 et voilà maintenant plus de dix ans que je suis au club ! D'un point de vue sportif et structurel, je suis persuadé qu'il n'y a pas de club plus professionnel que NDC à notre niveau. Entre les stages, la qualité des entrainements, l'encadrement technique, comment ne pas être comblé de ce que NDC, le staff et les joueurs, m'apportent ?! 

Au niveau associatif et culturel, NDC joue sur tous les tableaux, NDC et ses adhérents sont connus pour se battre sur tous les fronts. Il y a des équipes dans tous les catégories possibles, des plus jeunes aux plus anciens (nos « vieux crampons »), en passant par les loisirs, le futsal ou encore le beach soccer, des équipes maculines, féminines, composées de personnes de toutes nationalités (africaines, européennes, asiatiques, américaines...). Il y a aussi le Téléthon ou les échanges avec le Mali, c'est tout simplement exceptionnel et super enrichissant de vivre ça au quotidien.

Sur le plan sportif, j’ai joué toute ma jeunesse au niveau départemental. Jouer au niveau régional mais aussi certains matchs contre des équipes de niveau national (La Suze, Mulsanne, qui était en N3 l'an dernier, et bien évidemment Laval), c’est quelque chose que je ne pouvais pas envisager il y a encore deux ou trois ans. J'ai la chance de jouer contre des joueurs qui ont été formés dans des gros clubs, au Sco par exemple. Savoir que moi, petit joueur formé à Cantenay-Epinard et à NDC, je peux jouer au même niveau qu'eux et parfois même les battre, ça me permet de me dire que rien n’est jamais fini. Peu importe d’où l’on vient.

Mais si je reste au club année après année, ce n’est pas uniquement pour le côté footballistique, c’est aussi pour tout ce qui entoure le football dont j’ai parlé précédemment, pour tout ce qui est proposé. C’est ce qui me pousse à m’engager dès que je le peux dans les actions que propose le club : le Téléthon, le conseil d’administration… NDC véhicule de vraies valeurs, des valeurs qui sont également les miennes. »

QUESTIONS / RÉPONSES

Quelles sont tes passions ? Le football bien évidemment. Mais au delà du foot, c'est de voir les gens sourire, rire, être heureux, les voir rêver, les voir refaire le monde et ne penser qu'aux côtés positifs de la vie. J'ai l'impression d'être un vieux quand je dis ça, mais c'est un peu ça ma passion.

Quel est ton film préféré ? Je pourrais citer plein de films (La Ligne verte, Intouchables...) mais celui qui m'a le plus marqué est La Vie est belle de et avec Roberto Benigni.

Quels sont tes goûts musicaux ? J'écoute de tout. Cela va de la musique qui passe à la radio à la musique d'avant-match et d'après-match de Geoffroy Levron (notamment Vegedream).

Si tu devais partir sur une ile déserte, quels sont les trois objets que tu emmènerais ? Un couteau, du feu et un ballon Wilson. Mais il ne faudrait pas que cela dure, je n'aime pas trop être tout seul trop longtemps.

Si on te donnait 100 000 euros demain, tu en ferais quoi ? Je pense que je me lance dans l'entrepreneuriat. Je tenterais un truc. Et si ça foire, j'aurais au moins essayé.

Quel est ton club de cœur ? Je n'en ai pas vraiment.

Quel est ton plus mauvais souvenir à NDC ? Je pense que c'est la demi-finale de coupe de Pays de Loire de l'an dernier. J'étais sur la feuille de match, mais je n'ai pas pu rentrer sur le terrain. J’étais le quinzième joueur. Encore aujourd'hui, je suis persuadé que je devais jouer ce match que nous avons perdu 3-0. Je n'en veux à personne, ni au coach, ni aux joueurs mais j'étais très frustré de ne pas avoir joué. J'espère pouvoir, un jour, rejouer un match comme celui-ci.

Quel est ton meilleur souvenir ? Il y en a plein ! Les montées en seniors, les nombreuses soirées du vendredi, le match de Téléthon joué avec mon cousin atteint de la myopathie de Duchêne, le match contre Laval. Mais celui qui m'a le plus marqué reste notre victoire contre La Suze (N3) l'an dernier. On perdait 3-0 à la soixantième minute et on a su remonter deux buts dans le temps aditionnel - dont un que je dévie (vidéo à l’appui) - pour finir par gagner ce match. Le faire, c’est déjà énorme. Le faire contre une équipe supérieure de 3 divisions, c'était un truc de fou. Aujourd'hui encore, je me demande comment on a fait ça !

Comment se passe ton début de saison ? J'ai la chance de jouer dans le groupe 1. J'ai pu jouer la Coupe de France et les matchs de championnat en défense centrale, pour le moment c'est parfait. Je souhaite profiter de la suite de la saison car je ne sais pas de quoi sera fait demain. Je me souviens du premier match de R2 à La Chapelle-sur-Erdre, je discute avec Boris et on se rend compte qu'on joue tous les deux notre premier match de R2. C'était notre objectif en temps que footballeurs et on l'a tous les deux réussi. J'ai toujours voulu jouer au moins au niveau auquel a joué mon père (en DRS, il me semble). Maintenant, je profite de ce que j'ai et je donne ce que je peux donner sur et en dehors du terrain.

LA PHOTO BONUS