sportsregions
Envie de participer ?
Un Jour, un Bleu - William Le Dantec

 

Né le ? 1er février 1995, à Hennebont (Morbihan).

Travail ? Depuis le 1er janvier, William est en service civique au sein du club. Il s'occupe principalement de monter une école de football féminine pour les jeunes de 6 à 11 ans afin de structurer la pratique féminine au sein du club.

Au club depuis ? Quatre ans. Dans le cadre de ses études, il est arrivé comme éducateur stagiaire avec Allan Mingot, les mercredis. Depuis l'an dernier, il est l'entraîneur des seniors féminines. Il s'occupe aussi des U7, des U14 et U18 féminines. Depuis cette saison, il joue au club en seniors et avec l'équipe de futsal.

Clubs précédents ? Avant de signer à Angers NDC, William a débuté à Languidic dans le Morbihan. Il est ensuite allé à La Montagne (Morbihan) pour évoluer en DH dans les différentes catégories de jeunes. Puis il est revenu jouer avec ses copains à Languidic en seniors.

Poste ? Milieu de terrain offensif.

Sa vie au club

« J'étais en classe avec Gabriel Maurice-Belay qui était déjà éducateur au club. Il m'a proposé de venir en stage ici pour donner un coup de main à l'encadrement des séances du mercredi. C'était ma première année à Angers, je ne connaissais personne et ici j'ai été bien accueilli. J'ai créé des liens qui font que je n'ai plus envie de bouger et que j'ai envie d'aider le club à s'améliorer comme je le fais cette année. Allan (Mingot), Pierre (Naudet) ou Thibaut (Volant) sont un peu mes modèles, ils font ce que j'aimerai bien faire plus tard donc je m'inspire d'eux au quotidien.

Avec les petits, il faut être auprès d'eux pour leur faire comprendre les bases du football. On s'intéresse moins à l'aspect technique avec eux, car ils sont avant tout là pour se faire plaisir. Avec les seniors féminines, il y avait un gros travail à faire au niveau de la cohésion. L'année dernière, comme les filles ne se connaissaient pas forcément, il y avait plusieurs petits groupes. Cette année, je voulais réussir à créer un groupe avant de penser à la compétition. J'ai le sentiment qu'elles sont désormais contentes de jouer entre elles et capables de rester soudées même dans la défaite. Ça fait plaisir de constater que ce travail paye.

L'an dernier, je me suis rendu compte que le terrain me manquait. Mais comme je rentrais souvent pour passer mes week-ends en Bretagne, je ne pouvais pas prendre de licence de joueur. Cela a changé depuis cet été. Mes études étaient finies mais je n'avais pas de travail et ma situation était devenue très compliquée. Je n'avais plus assez d'argent pour me nourrir ou pour rentrer en Bretagne. Mes féminines m'ont soutenu. Le bureau m'a aussi beaucoup aidé en me proposant ce poste en service civique. Ce n'est pas qu'un club où j'entraîne les jeunes, ce n'est pas une famille mais presque. Ici les gens prennent soin des autres.

On m'a donné la chance de travailler, à moi de la saisir et d'aider les autres. Le club souhaite s'améliorer en permanence, et moi j'aime participer à ce genre de projets. Je suis très bien là. En plus maintenant que je suis plus souvent présent à Angers le week-end, j'ai pu signer une licence de joueur d'abord pour le foot à 11, tout en sachant qu'avec mon poste d'entraîneur je ne pourrai pas jouer tous les dimanches. Puis j'ai rejoint l'équipe de futsal qui joue la majorité de ses matches en semaine. L'autre fois, ça m'a fait disputer six matches en trois semaines, mais qu'est-ce que j'aime ça ! »

Questions / réponses

Quelles sont tes passions ? Je suis quelqu'un qui aime bien sortir avec ses amis et faire la fête, même si avec le travail c'est un peu plus rare. Sinon - et c'est peut-être un défaut - je suis un vrai geek. J'aime bien jouer aux jeux vidéos quand je rentre chez moi. La journée je travaille et le soir je me vide. J'allume mon PC ou ma console et j'y passe toute la soirée et ça me fait du bien. Le plus souvent, on se fait des parties en réseau avec mes potes et on partage nos expériences de jeux vidéos.

Quel est ton film préféré ? Je suis surtout attiré par les super-héros comme Avengers, Spiderman, Iron Man, etc. J'ai même un costume de Spiderman qui me sert tous les étés. Je travaille pour un accrobranche et les petits adorent voir Spiderman monter dans les arbres. Moi, ça me fait rêver aussi parce que je suis dans la peau de Spiderman (sourire).

Quels sont tes goûts musicaux ? J'écoute de tout du moment que ça bouge, du reggae, de l'électro et même du rap. Par contre, je mets un veto sur un artiste : Jul. Ça je ne peux pas et malheureusement c'est ce qu'écoutent les filles en permanence (rires). Je sature, je n'en peux plus. En tant que coach, j'ai toujours leurs musiques en tête puisqu'elles n'arrêtent pas de chanter sur le terrain. Le pire, c'est qu'à force moi aussi je les aies sur mon portable. Tu écoutes une fois, tu n'aimes pas. Mais au bout de la quinzième fois, tu te mets à chanter et tu connais les paroles par cœur. Ça fait marrer les filles, parce que je n'écoutais pas ça avant et maintenant elles m'entendent de temps en temps écouter ça dans ma voiture...

Si tu devais partir sur une ile déserte, quels sont les trois objets que tu emmènerais ? Un ballon de foot, ça c'est sûr. Une planche de surf. Comme j'habite en Bretagne, je vais un peu sur la plage l'été. Figure-toi que l'eau est froide, mais heureusement il y a des combinaisons et puis il y a pas de mal de spots de surf entre Lorient et Quiberon. Ce n'est pas des vagues de fou, mais il y a moyen de se faire plaisir. Et puis un oreiller parce que je suis un grand dormeur et un minimum de confort pour s'endormir ne serait pas de trop.

Si on te donnait 100 000 euros demain, tu en ferais quoi ? Je pense que je partagerais cet argent avec les autres. Ma vision des choses, c'est d'abord les autres et ensuite mon plaisir personnel. Je me fais plaisir quand les gens autour de moi sont contents. Ça peut être pour un service que je leur ai rendu, pour ce que je leur ai appris ou pour le simple fait de passer du temps avec moi. Donc c'est 100 000 euros serviraient pour des sorties, sans doute un voyage avec des amis afin que l'on partage des émotions à plusieurs.

Quel est ton club de cœur ? Au niveau amateur, c'est Languidic. J'ai commencé à l'âge de cinq ans là-bas, puis j'y ai joué pendant une dizaine d'années. C'est les copains, les grands souvenirs. On était une bande de copains et on s'était notamment qualifié avec la gnaque en Coupe de Bretagne face à Lorient alors que l'on jouait deux niveaux en-dessous. Et au niveau professionnel, c'est Lyon. Même si la période est un peu compliquée, ça reste un club que j'admire. Un club qui n'est pas encore dans le business, c'est-à-dire que l'on fait confiance au centre de formation. Ils m'ont fait rêver : un coup-franc de Juninho de 40m face au Real ou au Barça, quand tu es petit c'est dingue.

Quel est ton plus mauvais souvenir à NDC ? Est-ce qu'il y en a ? (Il réfléchit) Ah si, un soir vers 22h, je devais ramener une joueuse après l'entraînement. Sauf que mes clés étaient à l'intérieur de ma voiture. On ne sait toujours pas comment la voiture s'est fermée, mais c'était le cas. Les clés étaient sur mon siège... Je suis resté une heure et demi à essayer d'enfoncer ma porte, car je ne souhaitais pas casser ma vitre. Au final, ça s'est transformé en bon souvenir car j'ai utilisé deux cintres de porte-manteau et j'en ai fait une canne à pêche. J'ai réussi à passer l'obstacle de ma porte et à récupérer mes clés. Mais une heure et demi-dans le froid...

Quel est ton meilleur souvenir ? Je ne vais pas dire la montée des filles en PH puisque je ne l'ai pas vécue, je n'étais pas là même si j'y ai participé. C'est peut être mon premier match officiel avec les seniors B, en 2017. On est en bas de tableau, dans une période délicate. De mon côté, je ne sais pas si les gars vont me faire confiance. Ils me connaissent comme éducateur, mais pas comme joueur. Au final, on gagne 3-0 et je fais deux passes décisives. Je me dis qu'on repart sur de bonnes bases et que j'y ai participé. J'espère que ça va continuer.

Comment s'est passé ton début de saison ? Avec les seniors féminines, sur le plan des résultats c'est compliqué. On perd des joueuses qui se blessent, ce qui oblige à reconstruire un groupe derrière. On a du mal à gagner, mais pourtant on pourrait... En U18, on voit que les joueuses prennent du plaisir. On fait une bonne première phase, mais sans finir suffisamment haut pour être en première division. En division deux, on est avec des équipes de notre niveau et on s'en sort pratiquement qu'avec des victoires. En U14 féminines, il y a peu d'effectif donc peu de matches. C'est donc une saison compliquée, avec beaucoup de reports de match. L'objectif principal que j'ai ici, c'est de structurer les féminines et avoir le nombre nécessaire pour remédier à ça l'an prochain. En U7, le groupe vit bien. On s'amuse bien et c'est vraiment une bonne saison. Enfin en futsal, on fait un bon début de saison. On monte, là on est dans la poule pour la DH. On reçoit de bonnes équipes, on fait de bons matches. On n'a pas un effectif assez étoffé pour concurrencer les gros, mais le groupe vit bien.

Dernière question, à tes yeux, quelles sont les caractéristiques des différentes pratiques du club ? Si je devais résumer, je dirais qu'en seniors B, la pratique est basée autour de la compétition. Chez les seniors féminines, c'est davantage axé sur la notion de groupe et de plaisir. Chez les petits, cela tourne autour de la découverte du football. Et le futsal, c'est le plaisir de faire son sport de la semaine à des horaires différents.


Commentaires

Connectez-vous pour pouvoir participer aux commentaires.